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Le Floatel : Hotel ou bateau ?

Le semi-submersible Prosafe Eurus @Prosafe

Le semi-submersible Prosafe Eurus
@Prosafe

L’utilisation du domaine maritime pour des activités industrielles a explosé depuis la fin du XX ème siècle. Les travaux qu’elle implique nécessitent une main d’œuvre importante qu’il faut loger. Le secteur maritime a trouvé la réponse : le floatel. Retour sur son invention et découverte de ce navire d’un genre nouveau…

Du bricolage…

Le développement des projets pétroliers ainsi que la hausse du prix du baril incitent les compagnies à exploiter des gisements toujours plus difficiles d’accès. Le temps de transport jusqu’au site des travaux empêche le retour quotidien vers un camp ou encore moins un hôtel. C’est alors que les compagnies décident de faire dormir sur place les ouvriers et techniciens. Pour cela, des barges sont modifiées. On y installe des bungalows préfabriqués. Il s’agit du premier floatel.

La solution est encore rustique et peu marine, à l’image des exemples ci-dessous. Il s’agit parfois de solutions temporaires, la barge retrouvant un autre usage après la mission. Les plus modernes disposent de propulseurs en DP (dynamic positioning) permettant de rester au même point sans ancrage.

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En passant par la reconversion…

Le développement de champs éoliens en Mer du Nord a nécessité de nombreux travaux, dans une zone à la météo difficile. Les nouveaux projets sont de plus en plus loin des côtes. Le transfert quotidien des employés par des navires rapides coûtant trop cher, les entreprises en charge de l’installation ont alors racheté d’ancien ferries ou paquebots, convertis en hôtels flottants. Le transbordement jusqu’aux éoliennes se fait généralement par des « daughter crafts », embarcations annexes, depuis le floatel. Utilisés en stationnaire, ces navires, initialement conçus pour naviguer, ont des mouvements peu confortables…

Certains armateurs, à l’image de C-bed, se sont spécialisés dans ce type d’unités.

Le Wind-Solution transferant du personnel @C-bed

Le Wind-Solution transférant du personnel
@C-bed

Jusqu’au navire spécifiquement étudié

Face à l’augmentation de la demande dans tous les secteurs, les opérateurs ont décidé de concevoir des solutions sur mesure. Au pétrole et à la construction d’éoliennes, s’ajoutent désormais l’entretien des-dites machines et les futures mines offshore. Il faut donc assurer au personnel technique devenu marin par nécessité et non par choix, un niveau de confort plus élevé.

La stabilité du floatel est un enjeu majeur. La solution la plus classique est un navire traditionnel, équipé d’un dispositif de compensation de houle. Une plateforme, elle-aussi compensée, permet l’accès aux ouvrages en cours. Deuxième option, inspirée du domaine pétrolier, les semi-submersibles permettent de minimiser la surface de flottaison. L’interaction avec la houle est alors limitée et le roulis également. Enfin, Teekay Solutions, spécialiste norvégien de l’offshore pétrolier propose une solution cylindrique. N’ayant pas d’axe privilégié, le floatel peut faire face de manière indéterminée à toute les directions de houle.

Lieu de travail et non de villégiature, les nouveaux floatels disposent de larges espaces d’atelier et de stockage pour la maintenance des installations.

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Un intérieur digne des « resorts » les plus modernes

Enfin, pour faire oublier aux marins de circonstance qu’ils sont en mer, ils bénéficient de tout le confort moderne. En plus de cabines de luxe pour les cadres de haut niveau, les bateaux sont généralement équipés de cinémas, salles de sport, sauna….

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Plus hôtel ou plus bateau, cela dépend du point de vue. L’objectif reste qu’en étant le plus marin possible, le floatel devienne un hôtel aux yeux de ses passagers. Cela méritait bien un peu de novlangue !

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