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Arthaud, poursuivons le voyage dans les livres

Florence_Arthaud1Comme tous, Mer360 a appris avec tristesse la mort de Florence Arthaud. Un décès au lendemain de la journée de la femme, triste coïncidence pour celle qui fût la première à remporter la route du Rhum… Son trimaran doré reste dans les mémoires (notamment celle du petit garçon que j’étais, marchant sur le trampoline!). Je ne referai pas sa biographie, suffisamment répétée ces derniers jours.

Un hommage s’imposait. Arthaud n’est pas seulement la « fiancée de l’Atlantique », c’est aussi le rêve du voyage (souvent maritime) découvert dans les nombreux livres des éditions éponymes. Voici donc un hommage livresque..

Une histoire familiale et locale

C’est l’arrière grand-père de Florence, Jules Rey, libraire grenoblois, qui fonde en 1870 la maison d’édition. Il se spécialise naturellement dans les livres sur la montagne. Diverses innovations dont l’héliochromie, procédé de reproduction photographique des couleurs permettent à l’éditeur de se développer. L’intérêt ne s’est pas démenti et de nombreux lecteurs se souviennent des photos de Joshua dans l’édition de La Longue Route. En 1930, Benjamin Arthaud, gendre de Jules Rey installe un bureau à Paris. La célèbre collection « Sempervivum », lancée dans l’après-guerre, fait la renommée de la maison avec des ouvrages consacrés à l’étude et à l’exploration de la montagne et des récits d’aventure, à l’image d’Annapurna, premier 8000 de Maurice Herzog. Elle reste en cela fidèle aux origines alpines de la société. Dans les années 60, les frères Claude et Jacques reprennent l’entreprise. Jacques, père de Florence, lance la collection « Mer » regroupant les ouvrages de nombreux navigateurs contemporains. En 1977, l’entreprise quitte le giron familial pour rejoindre le groupe Flammarion.

La collection « Mer »

Lancée avec Tabarly, la collection Mer regroupe les récits de nombreux aventuriers modernes. La lecture des romans de Bernard Moitessier ou des Damien de Gérard Janichon a inspiré le goût de la voile de nombreux plaisanciers actuels (et anciens!). A côté de ces odes à une vie proche de la nature, on trouve les témoignages de course, telle ceux d’Alain Colas ou aujourd’hui de Francis Joyon. Au-delà de ce qui est désormais devenu les « classiques Arthaud », on retrouve des auteurs plus anciens tels Henry de Monfreid ou le commandant Charcot.

Les librairies possèdent les listings complets, je ne vais donc pas faire le commercial de Flammarion. Libre à vous, pour faire quelques milles de voyage en plus avec Florence, de profiter de la bibliothèque familiale. Et pour ceux qui ont besoin de hauteur, la montagne n’est jamais loin!

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