Baleine de parapluie : l’accessoire qui cacha l’eau….
Baleine de parapluie, baleine de corset… Il semblerait que Moby Dick aime les accessoires de mode ! Mais d’où vient ce goût ?
Mécanique et métonymie
Pièce essentielle de l’objet, la baleine de parapluie assure la liaison entre la toile protectrice et le coulant, anneau glissant le long du mât. L’élément doit allier souplesse et résistance. Son élasticité permet de maintenir la tension sur la toile pour un bon écoulement de l’eau.
Lorsque le parapluie prend pied en occident au XVIII ème siècle, les matériaux répondant à ce cahier des charges exigeant sont peu nombreux. On est loin des composites modernes. La chasse à la baleine par contre est déjà bien développée. Les fabricants notent alors les incroyables propriétés de leurs fanons. Remplaçant les dents des baleines, ils sont constitués de deux plaques entre lesquelles courent des poils captant le krill, alimentation des cétacés. Remplissant à merveille les critères fixés par les facteurs de parapluie, ils en deviennent le composant habituel. Par métonymie, le terme baleine a pris la place de fanon et est ainsi rentré dans le langage commun pour désigner cette pièce.
Une utilisation plus intime
Autres usages, le corset et le soutien-gorge. Rien à voir avec des considérations désobligeantes sur le physique de la propriétaire dudit vêtement. Là encore, souplesse et résistance sont deux caractéristiques essentielles ! Les fanons ont donc longtemps sculpté la silhouette des femmes occidentales.
Une pratique abandonnée
La protection des cétacés et le développement de matériaux plus économiques ont eu raison de l’utilisation des fanons. Pourtant, l’expression est restée.
Alors la prochaine fois que vous aurez le mauvais goût de comparer quelqu’un à une baleine, n’oubliez pas qu’il s’agit d’une pièce fine et élancée, sculptant des lignes élégantes ou vous protégeant de la pluie…
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